mercredi 29 juillet 2009

Seras-tu là?


Seras-tu là, à l’aube de mon dernier jour
Au bout du long chemin, à la fin du parcours
Quand les étoiles me feront une aubade
En m’offrant, de la lune, son iris de jade ?

Seras-tu là, ami, pour me tenir la main
Quand, pour moi, il n’y aura plus de lendemain
Plus de désir, plus de rêve, plus d’avenir
Mais de tristes adieux en pluie sur un soupir ?

Seras-tu là, amant, pour un seul « je t’aime »
Ce bien trop clair obscur objet de l’anathème
Quand mon âme fatiguée du temps passé
Revêtira ce doux parfum d’éternité ?

Seras-tu là, amour, pour demander pardon
Pour ces heures perdues en paroles sans nom
En posant un baiser sur mes lèvres glacées
Quand l’heure bleue du sommeil figera mes pensées ?

Seras-tu là, mon amour, quand mon cœur au repos
Arrachera, de tes yeux, des colliers de sanglots
Ces larmes inutiles, de verre ou de cristal
Cachant, de ton sourire, la beauté ancestrale ?

Seras-tu là, mon amour ?
Seras-tu là ?

mardi 14 juillet 2009

Ô dacieuse



Sur la mer en furie, je voudrais m’endormir
En pensant à ton corps parfumé de l’instant
Que le vent, histrion, tend à mon souvenir
Tel un baiser subtil de ta bouche d’amant.

Secouée par les flots et les vagues de sel,
J’attendrai, de Neptune, la main gantée d’or
Sous mon nombril ardent, sur le sentier de fiel
Où le plaisir s’étend sur le fil d'un trésor.

Les genoux entrouverts sous la verge des Dieux,
Je laisserai Cupidon me couvrir de bleus
Et m’emmener, vaincue, sur ton cœur de papier.

Tu baiseras mes mains, mes lèvres et mes mots;
Dans une chanson douce, mouillée de sanglots
J’embrasserai tes yeux pour ne plus te quitter.

mercredi 8 juillet 2009

Parti trop vite



Mon âme a revêtu ses habits de chagrin
Ce long manteau bleuté aux sanglots opiacés
Quand le ciel a voulu te garder en son sein
Dans un grand sommeil aux matins inanimés

Dans ce monde de fous, tu vivais en reclus
Au milieu des manèges toujours enchantés
Mais les cris des enfants, aujourd’hui, se sont tus
Et le temps suspendu nous a désenchantés

La mort fine et cruelle en ce doux mois de juin
A capturé ton cœur sans se faire annoncer
Affichant dans nos yeux une peine sans fin
Et nos sourires d’hier, de noir, vont se teinter

C’est la fin du parcours qui vient briser le rêve
Le rideau en tombant fait un bruit tapageur
Je sais que ton absence sera plus qu’une trêve
Pour moi TU n’es pas mort, TU es parti ailleurs
Merci Michael pour tout ce que tu as apporté à la musique et à la danse

vendredi 3 juillet 2009

Ludivine


Tu as les yeux de la sagesse
Et moi, les rêves d’un vieux fou
Le buste élancé des princesses
Et moi, la ruse d’un vieux loup
Qui va errant dans le sillage
Que laisse ton corps en otage

Tu as la grâce des marquises
Et moi, les rides du passé
Des seins comme deux friandises
Que je m’amuse à deviner
Jusqu’à pouvoir les décalquer
Sur un grand rideau de papier

Ludivine, ma divine,
Je voudrais déjouer le temps
Le conjuguer à tes 20 ans
Faisant de ton joli corsage
Le plus beau de tous mes outrages

Tu as des joyaux de jeunesse
Et moi, une toison d’argent
L’insolence d’une Comtesse
Qui me dévore lentement
Comme un lion dans les broussailles
Mange le fruit de ses ripailles

Tu as les bijoux d’une reine
Et moi, une crinière d’acier
La transparence d’une veine
Où mon sang voudrait s’écouler
Pour ne plus jamais s’arrêter
Même devant l’éternité

Ludivine, ma divine,
Je voudrais déjouer le temps
Le conjuguer à tes 20 ans
Faisant de ton joli corsage
Le plus beau de tous mes outrages
...De LUI à ELLE, trop jeune, trop belle, trop pure...