mardi 6 septembre 2011

Femme fontaine




















Si tu touches le berlingot
J’ouvrirai toutes mes écluses
Et t’offrirai par petits flots
L’eau claire et pure de ta muse

En te noyant jusqu’au menton
Dans cette pluie de volupté
Tu me demanderas pardon
De t’être un peu trop enivré

Encore couché dans le grand lit
De ma rivière généreuse
Tu me diras sans interdit
Que je suis femme sulfureuse

Puis, à mon tour, je referai
Devant toi, tous les mêmes gestes
À nouveau , je t’inonderai
Et tant pis si tu me détestes

Alors, tes yeux sur mon corps nu,
Ta main tendue au bas du ventre,
Face à l’ampleur de mes vertus
Toi, tu délivreras ton antre

Dans la moiteur de notre nuit
Viendront mourir les secondes
Au bas de nos êtres étourdis
Par cette moite heure féconde