jeudi 3 mars 2011
L'amant
J’aimais le retrouver dans cet endroit secret
Où nul autre quidam ne pouvait nous épier
Quand nos peaux assoiffées d’un plaisir indiscret
Laissaient nos sens libres de pouvoir exulter
J’adorais quand ses doigts dégrafaient mes dessous
Lorsque sa bouche close venait pour m’embrasser;
Je sentais, en mon sein, s’agiter des remous,
Dans le bas de mon ventre, s’éveiller le brasier
Parfois, nous regagnions le décor de sa chambre
Où il me libérait du tissu superflu;
Couchée sur son grand lit, dans la lueur de l’ambre
J’abandonnais mon corps au sien à moitié nu
Puis, un jour le manège cessa de tourner
Me laissant le silence comme unique denier
La passion en mon coeur finit par le briser
Mais ma plume y trouva son plus bel encrier
Jusqu’à mon dernier jour, mon tout dernier soupir
Je l’aimerai d’amour et non pas d’amitié
Et je garde l’espoir qu’il vienne un jour m’offrir
D’un geste délicat, la saveur du passé
Je voudrais une fois mais pour l’éternité
Goûter à la peau douce de mon ancien amant,
Retrouver dans ses yeux aux iris bleutés
L’éclat beau et subtil du tout premier instant
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