vendredi 13 août 2010
Le corridor Soyeux
Plus rien ne nous retient sur les voies de l’extase
Ton prépuce lilas s’agrippe entre mes lèvres
Quand nos deux corps mouillés se sentent bien en phase
Et que mes reins se cambrent en cet instant de fièvre
Je t’emmène avec moi dans cette cavalcade
Où je t’attire au fond des îles incandescentes
Dans cet endroit secret où j’attends l’estocade
Dont tu me combleras dans une valse lente
Je ne pourrai pas voir le plaisir dans tes yeux
Mais je ressentirai ton souffle dans mon cou
Et tes mains s’agrippant à mon bassin soyeux
Jusqu’à ce que, de ton vit, je sente les à coups
Libérant ta rivière contre mes chairs vives
Tu gémiras encore comme un loup aux abois
Car je serai pour toi l’indolente captive
Qui t’a ouvert la faille que jalouse la soie
Quand enfin rassasiés des plaisirs illicites
Je te dirai les mots que tu voudrais entendre
Je jouirai encore de ton cœur qui palpite
Quand je te confierai le baiser le plus tendre
Rêves humides
Cette nuit, j'ai rêvé de nous
Tu étais pendu à mon cou…
Quand la nuit fut très silencieuse
Que la lune devint soyeuse
Tu t'es invité sous mes draps
Embaumés de fleurs de lilas
Tu as su caresser mes seins
Au galbe parfait sous tes mains
Capturant mes deux mamelons
Entre tes lèvres, polisson
Tu t'es couché, là, sur mon ventre
En frôlant doucement mon antre
Alors, j'ai écarté mes cuisses
Pour que, doucement, tu t'immisces
Le serpent du plaisir en moi
S’agitait comme un bout de bois
Lancé tout au bout de la faille
Jusqu’à ce point qui me tenaille
Quand ta langue a touché la mienne
Que ma salive fut la tienne
Nos avons tutoyé les Dieux
En atteignant l’arc des cieux
Alors, tu as ouvert les yeux
Et j’y ai vu briller le feu
Dont tu inondais mon calice
Rempli de braise d’un délice
Puis, je suis sortie de mon songe
Le corps trempé comme une éponge
En faisant le vœu très coquin
D’encore rêver de toi demain
Quand, toi, tu rêveras de nous
Je serai pendue à ton cou…
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