dimanche 17 avril 2011
Avalanche
Quand ton corps, sur le mien, est collé
Me laissant deviner ton désir
J’ouvre, alors, au songe refoulé
Le rideau long et flou du plaisir
Une neige luisante et tiédie
T’attire au fond d’un long précipice
Où l’hiver à l’été se marie
Sur les saisons de tous nos caprices
En glissant sur la piste tracée
Pour atteindre le col enneigé,
Aux parois devenues verglacées,
Tu devines un blanc immaculé
Dans un dernier slalom annoncé
Par l’ultime soubresaut des tes reins,
La poudreuse, du pic érigé,
Se détache et déferle sans fin
De l’amont à l’aval de mes hanches
Devenues prisonnières du glacier
Les rafales de cette avalanche
Sur ma peau, viennent se liquéfier
Face à nous figés et si heureux
Dans ce beau décor sourd et muet
Tout le ciel en devient ténébreux
Car son soleil semble bien désuet
En captifs des congères de l’oubli
Nous nous endormons très doucement
Dans la faille d’un rêve assouvi
Que, demain, caressera le vent
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