Au feu de vos enfers, je ferai outrage
Si vous léchez mes seins de votre langue bleue
Arrachant sans égard, les fils d’un corsage
Où se tient camouflée l’envie de votre queue
Puis, de votre mucus, je ferai ma blessure
Celle où saigne les mots qui n’ont pour seule issue
Que cette lèvre humide qui s’ouvre et se fissure
Sous l'unique idée close de votre joie repue
Retournons à l‘abri, nous caresser l’intime
Cet antre familier bouillonnant d’indécence
Puis suspendons nos corps aux cordes du sublime
Et couchons nos salives en cette quintessence
Coulez jusqu’à ma gorge votre or licencieux
Que je boive votre âme en lapant tout excès
Quand votre berlingot, devenu belliqueux
Vous libère d’emblée en ce précieux accès
Je vous promets, alors, de conserver l’offrande
L’hostie plutôt aqueuse offerte sans prière
A ma bouche femelle peut-être trop gourmande
Qui implore, au plaisir, toutes ses joies altières
Je me ferai goulue et jamais rassasiée
De cette jouissance exquise en votre corps
Quand devenue, pour vous, citadelle assiégée
Les yeux levés au ciel, vous supplierez encore