dimanche 25 juillet 2010
C'est avec une rose...
C’est avec une rose sur mon échine nue
Que j’irai au château, vénérable Marquis
En esquissant, pour vous, ma danse d’ingénue
Sur un air ondoyant que délivre la nuit
C’est avec une rose au parfum délicat
Que je m’avancerai dans les couloirs du temps
Où Lacoste m’attend pour un ultime éclat
Car j’espère, de vous, la sève du printemps
C’est avec une rose aux épines pointues
Que j’égratignerai le passé composé
De fastes littéraires d’une vie dissolue
Où d’immenses tabous furent outrepassés
C’est avec une rose à l’orée de mes fesses
Que je vous offrirai l’encrier des délices
Où tremper votre plume jusqu’au bout de l’ivresse
Dans sa gorge profonde en forme de calice
C’est avec une rose au rouge vermillon
Qui a volé son teint aux joues du coquelicot
Que je vous volerai le baiser rubicond
Avant de m‘en aller, habillée de sanglots
C’est avec une rose, votre rose de Sade
Que je vous quitterai, la fleur au bout des seins
Sans avoir le minois des maîtresses maussades
Qui n’ont jamais connu le plus grand libertin
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On peut ne pas apprécier Sade, personnage déroutant et souvent dans l'excès mais on ne peut qu'apprécier l'approche sensuelle de Lotus qui nous attire sur les voies de la suggestion avec aisance et raffinement.
RépondreSupprimerE.C.
Beau voyage que vous offrez sur les traces du célèbre Marquis...
RépondreSupprimerODE
Un seul mot me vient:BRAVO!
RépondreSupprimerANONY
Ravissante rose, étourdissante de sensualité.
RépondreSupprimerNenuphar
Tant d'érotisme donne le vertige...
RépondreSupprimerDOM
Rose de la rédemption( poème écho au texte de lotus:c'est avec une rose) Auteur:AKSEL
RépondreSupprimerToute nue, avec seulement une rose rouge,
Venez à moi, m’étourdir de votre beauté.
Ici, dans cet antre d’oubli où rien ne bouge,
Votre danse céleste réjouit mon cœur gâté.
Par une nuit sans lune, venez, belle ingénue,
Vêtue de ce seul parfum exhalant des sens.
Enivrez mes tourments de ce vin contenu
Entre vos reins féconds de liqueurs intenses.
De vos ongles vengeurs, griffez ma triste peau !
Que s’écoulent dans la fureur tous ces méfaits.
Je renierai pour vous les moindres défauts
D’un seul toucher, faites de moi votre trophée.
Des pétales de vos lèvres, enchantez- moi !
Ma plume est desséchée de toute fantaisie.
D’un baiser pourpre, incendiez mes émois !
Que renaissent des cendres mes feux cramoisis.
Rappelez- moi ces sentiments longtemps éteints,
Ces beaux blasphèmes qui affolaient mes poèmes,
Quand je défiais l’Eden et l’enfer malsain
Pour vous en ravir les plaisirs les plus extrêmes !
C’est de cette rose de volupté que j’aime
Que me viennent les rêveries les plus exquises.
Qu’importe les infâmes et leurs anathèmes !
De la jouissance ils ne savent la douce emprise.
Lorsque de votre chair j’aurai bu le nectar,
La liqueur de rose qui vous épanouit,
Vous verrez alors s’illuminer mon regard
De cette ardeur passionnée qui vous ravit.
Et sur mon tombeau, quand vous l’aurez déposée
Cette rose de rédemption pour mes chagrins,
Verserez- vous de joie des larmes de rosée
D’avoir eu compassion du plus vil libertin ?
AKSEL