C'était un jour de canicule
Un jour où le sud calcine
Les larmes bleues des libellules
Quand le soleil s'enracine
C'était un jour où les grillons
Font un carnage au silence
Offrant plus d'un millier de sons
Aux vieux oliviers de Provence
Dans ton petit appartement
J'étais invitée pour un jour
Pour quelques heures tout simplement
Des minutes au pafum d'amour
Entre deux oreillers cossus
Ton ventre collé sur le mien
Seuls nos souffles décousus
Déchiraient l'air si serein
Recouvrant mon cou et mes seins
Pris d'une fougue passagère
Tu me montrais tous les chemins
Qui font perdurer l'éphémère
Alors, au fond de mon intime
Dans l'angle obtus de ma vertu
Tu tentais de trouver la cime
Pour y répandre l'impromptu
En cet infime distendu
Ma fleur ouverte d'impatience
Et son pistil mis à nu
S'offraient aux pâles quintessences
C'était hier, c'etait à Hyères
Dans le pastel d'un ciel trop bleu;
Le temps étire sa linère
Et rend mon esprit vaporeux
C'était un jour de canicule
Où la lune était camouflée
Pleurant tout au fond de sa bulle
Des cendres sur les giroflées
Un jour où le sud calcine
Les larmes bleues des libellules
Quand le soleil s'enracine
C'était un jour où les grillons
Font un carnage au silence
Offrant plus d'un millier de sons
Aux vieux oliviers de Provence
Dans ton petit appartement
J'étais invitée pour un jour
Pour quelques heures tout simplement
Des minutes au pafum d'amour
Entre deux oreillers cossus
Ton ventre collé sur le mien
Seuls nos souffles décousus
Déchiraient l'air si serein
Recouvrant mon cou et mes seins
Pris d'une fougue passagère
Tu me montrais tous les chemins
Qui font perdurer l'éphémère
Alors, au fond de mon intime
Dans l'angle obtus de ma vertu
Tu tentais de trouver la cime
Pour y répandre l'impromptu
En cet infime distendu
Ma fleur ouverte d'impatience
Et son pistil mis à nu
S'offraient aux pâles quintessences
C'était hier, c'etait à Hyères
Dans le pastel d'un ciel trop bleu;
Le temps étire sa linère
Et rend mon esprit vaporeux
C'était un jour de canicule
Où la lune était camouflée
Pleurant tout au fond de sa bulle
Des cendres sur les giroflées