mercredi 29 mai 2013

Un jour de canicule

 
 
C'était un jour de canicule
Un jour où le sud calcine
Les larmes bleues des libellules
Quand le soleil s'enracine

C'était un jour où les grillons
Font un carnage au silence
Offrant plus d'un millier de sons
Aux vieux oliviers de Provence

Dans ton petit appartement
J'étais invitée pour un jour
Pour quelques heures tout simplement
Des minutes au pafum d'amour

Entre deux oreillers cossus
Ton ventre collé sur le mien
Seuls nos souffles décousus
Déchiraient l'air si serein

Recouvrant mon cou et mes seins
Pris d'une fougue passagère
Tu me montrais tous les chemins
Qui font perdurer l'éphémère

Alors, au fond de mon intime
Dans l'angle obtus de ma vertu
Tu tentais de trouver la cime
Pour y répandre l'impromptu

En cet infime distendu
Ma fleur ouverte d'impatience
Et son pistil mis à nu
S'offraient aux pâles quintessences

C'était hier, c'etait à Hyères
Dans le pastel d'un ciel trop bleu;
Le temps étire sa linère
Et rend mon esprit vaporeux

C'était un jour de canicule
Où la lune était camouflée
Pleurant tout au fond de sa bulle
Des cendres sur les giroflées

3 commentaires:

  1. Souvenirs chargés d'érotisme et de sensualité.
    Bien retranscrits avec beaucoup de suggestions.
    M.

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  2. L'art d'émoustiller l'imaginaire du lecteur, qualité que Lotus détient telle une botte secrète.

    EC

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  3. Vous évoquez dans votre billet précédent et en Commentaires,

    Les "Portes".....

    Qui ne sont pas que Portes, c'est bien Clair,

    mais bien "Mondes"......

    d'Amour et d'amour....

    Comme le Chantent,

    Chacun de vos textes.....

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