Un aigle blanc
Au col d’argent
M’a repérée
Ce faux Sultan
C’est indécent
Brandit l’épée
Il veut me voir
Puis m’émouvoir
M’apprivoiser
De l’entonnoir
Du désespoir
Me désaxer
Alors, demain, si je pars
Surtout ne me dis rien
C’est trop tard
Du sommet de mon rocher
Le souffle court et léger
Je vais tomber
J’attends le soir
Pour l’entrevoir
Hors du miroir
Dans le couloir
De ses yeux noirs
J’attends l’espoir
De mon passé
Il veut ôter
L’ô ouaté
Et sur mes seins
Tatoue l’essaim
De sa beauté
Alors, demain, si je pars
Surtout ne me dis rien
C’est trop tard
Du sommet de mon rocher
Le souffle court et léger
Je vais sauter
Sa langue bleue
Sème le feu
Sur mes lèvres
Je joue le jeu
En camaïeu
Sous sa fièvre
Mon coup de cil
Le rend fébrile
Incandescent
Sous mon nombril
Se tend le fil
Coule le sang
Alors, demain, si je pars
Surtout ne me dis rien
C’est trop tard
Du sommet de mon rocher
Le souffle court et léger
Je vais l’aimer
Femme le jour
A contre-jour
Pour lui, je vis
Louve la nuit
Contre l’ennui
En moi, il gît
Battement d’aile
A tire d’Elle
Me désattelle
Je suis vaincue
Me voilà nue
Dans l’éternel
Alors, demain, si je pars
Surtout ne me dis rien
C’est trop tard
Du sommet de mon rocher
Le souffle court et léger
Je veux voler
Au col d’argent
M’a repérée
Ce faux Sultan
C’est indécent
Brandit l’épée
Il veut me voir
Puis m’émouvoir
M’apprivoiser
De l’entonnoir
Du désespoir
Me désaxer
Alors, demain, si je pars
Surtout ne me dis rien
C’est trop tard
Du sommet de mon rocher
Le souffle court et léger
Je vais tomber
J’attends le soir
Pour l’entrevoir
Hors du miroir
Dans le couloir
De ses yeux noirs
J’attends l’espoir
De mon passé
Il veut ôter
L’ô ouaté
Et sur mes seins
Tatoue l’essaim
De sa beauté
Alors, demain, si je pars
Surtout ne me dis rien
C’est trop tard
Du sommet de mon rocher
Le souffle court et léger
Je vais sauter
Sa langue bleue
Sème le feu
Sur mes lèvres
Je joue le jeu
En camaïeu
Sous sa fièvre
Mon coup de cil
Le rend fébrile
Incandescent
Sous mon nombril
Se tend le fil
Coule le sang
Alors, demain, si je pars
Surtout ne me dis rien
C’est trop tard
Du sommet de mon rocher
Le souffle court et léger
Je vais l’aimer
Femme le jour
A contre-jour
Pour lui, je vis
Louve la nuit
Contre l’ennui
En moi, il gît
Battement d’aile
A tire d’Elle
Me désattelle
Je suis vaincue
Me voilà nue
Dans l’éternel
Alors, demain, si je pars
Surtout ne me dis rien
C’est trop tard
Du sommet de mon rocher
Le souffle court et léger
Je veux voler
Ce poème se lit et s’écoute comme une mélodie. On se laisse entrainer dans une chevauchée d’allusion et de révélation.
RépondreSupprimerTrès belle œuvre.
A bientôt
On pourrait presque fredonner...J'adore ces vers courts ciselés et les images que tu décris.
RépondreSupprimerDe plus, le titre est accrocheur.
Bien écrit lotus!
Et l'illustration comme d'habitude parfaite.
Dan.
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RépondreSupprimerJ'ai apprécié ce poème d'aigle blanc, sensuel, qui, un instant m'a fait penser à un autre aigle,noir celui-là, d'une certaine Barbara.
RépondreSupprimerL'illustration - je suis toujours surprise par les illustrations de votre blog - de même m'a plu.
Xuan
Je ne suis pas étonné; on entend la musique en lisant ce beau texte lotus !! :)
RépondreSupprimerEmrys
Une chanson pour le piano de Stéphane?J'aime beaucoup.
RépondreSupprimerEn tous cas, j'espère une nouvelle collaboration pour ce titre.
Encore une fois, bravo!Ton talent se confirme.
Je ne suis pas surpris.J'y ai toujours cru.
Dom.
des vers courts bien ciselés ...qui s'enroulent ou se déroulent ( comme on veut) autour de Lui...
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