mardi 2 juin 2009

La mélopée d'Ambrosia


On la voit danser dès l’aurore
Entre les ronces et les genêts
Quand les lys humides encore
S’offrent à ses doigts par bouquets

Légère comme une vaguelette
Elle ondule sous les sapins
Le chant léger des alouettes
Fait une aubade à son destin

Le vent dans sa langue muette
Fait tournoyer sa chevelure
Qu’une pluie parfois aigrelette
Agrémente d’un doux murmure

De tous les hivers en partance
Elle a la grâce et la beauté
Et le brin de son élégance
Fleurit au coeur de sa bonté

Son regard vif, son œil brillant
Plongent au milieu des jalousies
Toutes les princesses d'antan
et les louves d’Abyssinie

Ambrosia vit dans la clairière
Où pousse aux revers des saisons
Sur le bord d’une jarretière
Un amour piqué de chardons

De tout ce qui la désattelle
De la fausse trame du temps
Elle fait des rires en dentelle
Qu’elle coud au pli de son tourment

Du plus élégant carabin
Au fier et beau ménétrier
Chacun vient convoiter sa main
Mais elle ne veut se marier

Elle n’a d’yeux que pour un berger
Qui aime et rit dans le silence
D’un mistral qui sait apaiser
Tous les sévices de l’absence

Sa bouche a le rouge des roses
Ouvertes aux matins de rosée
Qu’il sait embrasser de sa prose
Et de la poésie d’Orphée

Ambrosia ne fut qu’un mirage
Le tout petit bout d’une histoire
Qui se défait comme un nuage
Et puis s'endort dans un grimoire

...à celui qui a écrit pour elle...





6 commentaires:

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  3. Banal et anonyme

    je dépose quelques mots dans votre jardin



    Donnez-moi votre main, venez danser ma belle
    nous avons une nuit pour perdre la raison,
    s'égarer en chemin, cueillir des mirabelles
    à l'arbre d'une vie sans hiver sans saison.

    Je dépose mon cœur, le chant de sa cadence,
    entre vos fleurs, voyez mes roses sont écloses
    et mes lys en vainqueur flottent en abondance
    dans le vent d'un été quand votre pas s'y pose

    E.

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  5. On n'est pas très loin de la perfection... Que je suis fier de vous connaître madame !!!
    Marc

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  6. E.,
    vous êtes ici chez vous et, pour moi, vous n'êtes jamais banal et jamais anonyme, vous êtes celui qui sait...

    lotus

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