Ta langue, entre mes cuisses, rend mon intimité
Liquide en ce calice où tu viens t'abreuver
Liquide en ce calice où tu viens t'abreuver
Quand la lune nous offre un peu de son quartier
Où nous trouvons refuge, dévêtus à moitié
Où nous trouvons refuge, dévêtus à moitié
Tes paumes sur mes seins font de mes aréoles
Des roses chiffonnées dont le bouton grenu
S'ouvre au soleil grimé en des lieux impromptus
Dans la nuit où je t'offre mes plus belles corolles
Je ferme un peu les yeux et je vois ton désir
Tendu entre tes mains et la peau distendue
Quand ton envie d'aimer reste, au temps, suspendue
Et que je m'aventure en robe de plaisir
Tu te caresses, alors, sous le silence hagard
Qui tourne autour de toi simulant mon absence
Et quand tu sens venir, en toi, la quintessence
Je pose un dernier mot sur le fil du hasard
Une voyelle errante entourée de mystère
Capture enfin ton souffle, si longtemps retenu
Et soulève sa robe dévoilant mon corps nu
Où vole ta semence aux pieds des primevères