Plus rien ne nous retient sur les voies de l’extase
Ton prépuce lilas s’agrippe entre mes lèvres
Quand nos deux corps mouillés se sentent bien en phase
Et que mes reins se cambrent en cet instant de fièvre
Je t’emmène avec moi dans cette cavalcade
Où je t’attire au fond des îles incandescentes
Dans cet endroit secret où j’attends l’estocade
Dont tu me combleras dans une valse lente
Je ne pourrai pas voir le plaisir dans tes yeux
Mais je ressentirai ton souffle dans mon cou
Et tes mains s’agrippant à mon bassin soyeux
Jusqu’à ce que, de ton vit, je sente les à coups
Libérant ta rivière contre mes chairs vives
Tu gémiras encore tel un loup aux abois
Car je serai pour toi l’indolente captive
Qui t’a ouvert la faille que jalouse la soie
Quand enfin rassasiés des plaisirs illicites
Je te dirai les mots que tu voudrais entendre
Je jouirai encore de ton cœur qui palpite
Quand je te confierai le baiser le plus tendre