mardi 16 octobre 2012

Nous nous sommes tant aimés


 
 
Nous nous sommes tant aimés
Jusqu’à la déchirure
Dont nos sens inversés
Furent les points de suture
 
Nous nous sommes tant aimés
Jusqu’aux orgasmes doux
Qui, de ma volupté,
Vous rendaient très jaloux
 
Nous nous sommes tant aimés
À nous tordre les doigts
D’être ainsi séparés
Par des vies de guingois
 
Nous nous sommes tant aimés
Jusqu’au seuil de la haine
Où vos cris d’aliéné
M’entouraient d’une chaîne
 
Nous nous sommes tant aimés
Au point que mes artères
Rendaient dénaturés
Vos rêves délétères
 
Nous nous sommes tant aimés
De la moelle jusqu’au sang
Mais vite déliés
Quand vous fûtes à cran
 
Nous nous sommes tant aimés
D’amour privé de chair
Que nos corps étiolés
Finirent dans l’ impair
 
Nous nous sommes tant aimés
À en crever l’écran
Mais les mots délabrés
Firent, de nous, des mourants
 
Nous nous sommes tant aimés
Je ne vous aime plus
Vos verbes ainsi jetés
Salissent ma vertu

 

 

 

8 commentaires:

  1. Lotus aurait-elle croisé le chemin d'un homme peu scrupuleux? Ou plutôt un lâche, un égocentrique, un coureur de jupons?
    Le pouvoir des mots est parfois destructeur, n'est-il pas?
    Mais celui de l'écriture est intact.
    MD

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    1. En tous cas, parfois ils(les mots) se retournent contre moi.

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    2. Mais ces mots là, ne sont que les Vôtres,

      La Belle......

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    3. Les siens ne m'appartiennent pas ou plus...selon...

      lotus

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  2. Croquer la pomme d'Adam peut être mortel mais donne à écrire aussi.

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