mardi 22 décembre 2015

Vienne

 
 
Au devant des fenêtres, tombent de longs rideaux

Dont le rose pâli et les mailles légères

Laissent passer sans bruit la lueur des saisons

Et donnent l'embellie à mes matins brumeux



Souvent, je m'y enroule, le corps tout dénudé

Pour ressembler aux filles des contes de Perrault

Ces princesses qui dorment dans d'étranges forêts

En attendant un prince si beau et si charmant



Je voudrais mon amour que, dès demain, tu viennes

Me rejoindre à l'hôtel dans cette rue de Vienne

Pour que nous y valsions et, ce, quoi qu'il advienne

Et qu'à jamais, de nous, toujours tu te souviennes



Je n'ai pas oublié les sentiers sinueux

Du jardin du Luxembourg dont les statues riaient

De nous voir dessiner nos rêves sur le vent

Quand nous nous embrassions sous un très vieux tilleul



Je me souviens aussi de la baie de Cabourg

Et de sa lune rousse aux yeux de caramel

Qui étendait, sur nous, son voile d'or et d'argent

Quand nous nous enlacions sur un long banc de bois



Je ne peux oublier cette digue d'Ostende

Quand nous bravions la pluie au ryhtme des marées

Dont l'écho nous rendait insoucients et heureux

D'avoir été, ce jour, un peu plus infidèles


Je voudrais mon amour que, dès demain, tu viennes

Me rejoindre à l'hôtel dans cette rue de Vienne

Pour que nous y valsions et, ce, quoi qu'il advienne

Et qu'à jamais, de nous, toujours tu te souviennes



2 commentaires:

  1. Saisissant !

    Et plein de sens !

    Toujours à toi, chère Lotus...

    Emrys

    RépondreSupprimer