mercredi 29 septembre 2010
L'éclat d'un songe
Il était appuyé contre le mur d’un songe
Le front abandonné et les yeux vagabonds
Ignorant le désir qui ,chaque fois, me ronge
Quand l’oubli éparpille ses rires pudibonds
Il avait pris la pause sans trop savoir pourquoi
Tutoyant, au hasard, l’instant le plus furtif,
La seconde invincible qui me remplit d’émoi
Et puis, pourfend mon cœur de son rouge canif
Son maintien de dandy lui donnait fière allure
Et dans son cou de cygne, je voyais palpiter
Dans un rythme trop lent, la soyeuse parure
De l’échancrure sombre d’un matin de Janvier
Il restait là, rêveur à ne rien espérer
De ce jour qui s’écoule tel un torrent d’ennui
Et moi ,dans le silence, j’aurais voulu toucher
Sa peau lisse et sucrée jusqu’au zeste du fruit
Quand je ferme les yeux , je le revois toujours
Ce rêveur insouciant dont la beauté me hante
Tel un rayon de lune fuyant à contre jour
L’univers indicible d’une jeune bacchante
Sur la vitre embuée, ma bouche vient chercher
L’illusion vacillante de ses lèvres opiacées;
La pluie sur mes cheveux, ne cesse de danser
Et m’offre ce mirage aux lueurs empourprées
mardi 28 septembre 2010
Au risque de me perdre
J’ai laissé tomber mon cœur
Sur le sentier de l’amour
Où tu étais promeneur
Au jardin du Luxembourg
Tu l’as trouvé par hasard
Dans l’allée des hortensias
Où quelques oiseaux hagards
En picoraient un éclat
Ta peau avait la pâleur
Des statues de marbre blanc
Et tes cheveux , la noirceur
Qu’enviaient les cendres d’antan
Tu étais jeune et pourtant
Je rêvais de la croquer,
La pomme au pépin de sang
Qui me donnait à rêver
Tes yeux bleus face au néant
Laissaient présager l’ivresse
Que ressentiraient mes flancs
Si tu posais tes caresses
Baudelaire aurait aimé
Immortaliser pour toi
Le secret de ta beauté
Qui n’appartenait qu’à moi
Moi, qui suspendais mes yeux
À la courbe de ta bouche
Où tu gardais silencieux
Les murmures de ma couche
J’aurais tant voulu cueillir
La fleur du mal du poète
Ta jeunesse étant l’ empire
Où j’aimais perdre la tête
Que le diable me pardonne
D’avoir eu, pour toi, un jour
Des pensées trop friponnes
Qui sentaient si bon l’amour
Je jalouse la pucelle
Cette belle au bois dormant
Qui, un soir de tarentelle,
Fera, de toi, son amant
Nous deux, ce n’était qu’un rêve
Mais je garde sur les bras
Une illusion bien trop brève
La sève rose lilas
Baiser d'automne
Voici enfin l’automne du premier baiser
Sous les arbres qui plient quand le vent hurle fort
Pour annoncer la pluie qui voudrait arroser
Le cortège d’été pris à son triste sort
Sous l’érable, où s’endort le bel écureuil,
Je t’attends, appuyée sur ce tronc dénudé
Ecoutant la chanson d’un bien triste bouvreuil
Et le doux requiem du merle fatigué
Je revois le printemps de nos rouges désirs
Qui empourprent les feuilles qui vont tapisser
Le sol chaud et mouillé où nos premiers soupirs,
Sur la mousse dorée, viendront s’abandonner
Mes joues entre tes mains, j’oublierai la saison
Savourant sur tes lèvres l’amour à contre-jour
Bercée par les sanglots tombés d’un violon
Abandonné naguère par un vieux troubadour
Plaisir solitaire
J'aime quand tu me baignes de tes mots exquis;
Il me vient cette envie de plaisirs solitaires
De caresser un peu, de mes ongles vernis,
Ce bouton qui incite aux caresses primaires.
En me voyant ainsi toucher mon clitoris
Il faudrait peu de temps pour qu'enfin tu jouisses
En rêvant que ton if frôle un peu mon iris
Avant que, dans mon corps, tout entier, il ne glisse.
D'une main, je remonte tout en haut de mes cuisses
Puis, laisse aller mes doigts dans la faille gourmande
Car l'orgasme m'attend dans ces sombres coulisses
Où tu pourrais jouir chaque fois que tu…
En insistant un peu, je touche le point qui
Met le feu en ce lieu singulier et mouillé
Puis, titille, en douceur, ce petit rond concis
Pour sentir, en mon ventre, le cercle tuméfié.
jeudi 16 septembre 2010
C comme...
Viens poser tes baisers sur le bas de mon ventre
Là où la peau se tend , frissonnante et si tendre;
Ecarte mes genoux de tes mains audacieuses,
Dépose ton menton sur la faille pulpeuse
De ta langue aplatie, caresse les replis
Des coussins capiteux, ce précieux sanctuaire
Et, de tes dents de loup, mordille le bouton
Ce berlingot couvert d’un petit capuchon
Quand le plaisir viendra, dans un spasme érotique
Mon sexe nu , offert, deviendra très lubrique;
Résiste, en conquérant, à ce vaste brasier
Et laisse toi glisser dans l’antre du sorcier
Je te promets la source aux vertus sanctifiées
Une cyprine tiède tout juste un peu sucrée
Dont tu t’enivreras pour enfin me porter
Jusqu’à l’état de grâce où j’attends de tomber
jeudi 2 septembre 2010
Je te dirai, mon amour
Je te dirai le chant du satin sur ma peau
Quand la nuit me rend ivre, le cœur en lambeaux
Je te dirai le cri de la dentelle grise
Qui se glisse aussi douce qu'une légère brise
Je te dirai mes dessous dans un secret d'alcôve
En chuchotant des mots colorés de guimauve
Je te dirai l'amour que j'attends chaque soir
Quand tu dis que m'aimer est ton unique espoir
Je te dirai mon parfum dans le jour qui se lève
Quand mes rêves s'éteignent sur la goutte de sève
Je te dirai mes yeux et mes larmes d'opale
Quand je désire de toi la furtive cavale
Mais je ne dirai pas qui me touche la nuit
Je m'en irai demain sans faire le moindre bruit
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