mardi 28 septembre 2010
Au risque de me perdre
J’ai laissé tomber mon cœur
Sur le sentier de l’amour
Où tu étais promeneur
Au jardin du Luxembourg
Tu l’as trouvé par hasard
Dans l’allée des hortensias
Où quelques oiseaux hagards
En picoraient un éclat
Ta peau avait la pâleur
Des statues de marbre blanc
Et tes cheveux , la noirceur
Qu’enviaient les cendres d’antan
Tu étais jeune et pourtant
Je rêvais de la croquer,
La pomme au pépin de sang
Qui me donnait à rêver
Tes yeux bleus face au néant
Laissaient présager l’ivresse
Que ressentiraient mes flancs
Si tu posais tes caresses
Baudelaire aurait aimé
Immortaliser pour toi
Le secret de ta beauté
Qui n’appartenait qu’à moi
Moi, qui suspendais mes yeux
À la courbe de ta bouche
Où tu gardais silencieux
Les murmures de ma couche
J’aurais tant voulu cueillir
La fleur du mal du poète
Ta jeunesse étant l’ empire
Où j’aimais perdre la tête
Que le diable me pardonne
D’avoir eu, pour toi, un jour
Des pensées trop friponnes
Qui sentaient si bon l’amour
Je jalouse la pucelle
Cette belle au bois dormant
Qui, un soir de tarentelle,
Fera, de toi, son amant
Nous deux, ce n’était qu’un rêve
Mais je garde sur les bras
Une illusion bien trop brève
La sève rose lilas
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Que votre rêve se réalise. Vous êtes une très belle plume.
RépondreSupprimer"IL" devait être très beau celui qui vous a inspiré ces mots.
RépondreSupprimerCe texte est empli de sensualité et de pudeur.Un mélange subtil auquel on ne résiste pas et qui vous est si personnel.
E.
Cela ressemble à un amour interdit, une passion cachée.
RépondreSupprimer...
Très très beau!
RépondreSupprimerNénuphar
Bonjour Lotus,
RépondreSupprimerJe reviens sur votre site : vos poèmes sont toujours aussi beaux, et aussi joliment illustrés !
Bonne continuation.
X.V.