mercredi 29 septembre 2010
L'éclat d'un songe
Il était appuyé contre le mur d’un songe
Le front abandonné et les yeux vagabonds
Ignorant le désir qui ,chaque fois, me ronge
Quand l’oubli éparpille ses rires pudibonds
Il avait pris la pause sans trop savoir pourquoi
Tutoyant, au hasard, l’instant le plus furtif,
La seconde invincible qui me remplit d’émoi
Et puis, pourfend mon cœur de son rouge canif
Son maintien de dandy lui donnait fière allure
Et dans son cou de cygne, je voyais palpiter
Dans un rythme trop lent, la soyeuse parure
De l’échancrure sombre d’un matin de Janvier
Il restait là, rêveur à ne rien espérer
De ce jour qui s’écoule tel un torrent d’ennui
Et moi ,dans le silence, j’aurais voulu toucher
Sa peau lisse et sucrée jusqu’au zeste du fruit
Quand je ferme les yeux , je le revois toujours
Ce rêveur insouciant dont la beauté me hante
Tel un rayon de lune fuyant à contre jour
L’univers indicible d’une jeune bacchante
Sur la vitre embuée, ma bouche vient chercher
L’illusion vacillante de ses lèvres opiacées;
La pluie sur mes cheveux, ne cesse de danser
Et m’offre ce mirage aux lueurs empourprées
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Madame,
RépondreSupprimerJe puis vous dire que vous êtes un véritable chef-d'œuvre à vous toute seule.Votre poème sait me pénétrer, sans viol de l'amour propre que j'ai de trop en moi, car je m'offre à votre espace pour en connaître la suite.
Je vous fais une place parmi mes auteures préférées, dans ma rubrique Lecture
Je salue ce merveilleux instant passé dans vos lignes et je sais que mon retour sera bien plus subtil qu'un détour.
Didier
Plaisir à retrouver tes mots Lotus..
RépondreSupprimerce texte est bien joli tout en couleurs et parfums
avec en plus que l'habituel une douceur et un fragilité subtiles..
c'est plus que sensuel c'est beau.
Didier a tout dit...je ne peux que confirmer et ce dernier texte est un bijou.Quel est votre secret?
RépondreSupprimerOde
Un instant de volupté beau comme un soupir.
RépondreSupprimer...
Je lis toujours vos écrits avec un plaisir particulier; merci pour ce moment de rêverie combien ô précieux!
RépondreSupprimerNénuphar