lundi 6 août 2012

Sous l'olivier






Les oliviers pleuraient des larmes de soleil
Sous un pan de ciel bleu qui servait de mouchoir
Au nuage jaloux de n’être point pareil
À ce grand anneau d’or brûlant mon entonnoir

Ce nombril d’un monde où la glace et le feu
Se lovent dans mon ventre, autrefois si frileux
Me rendant infidèle à tous mes rêves pieux
Quand je repense à vous me dévorant des yeux

La cigale rieuse camouflée dans les pins
Se frottait les deux ailes sur une écorce chaude
En voyant, sur mon corps, le plaisir diluvien
S’écouler tel un voile aux reflets d’émeraude

Alors, tous mes regards se posaient sur les vignes
Où des grappes précoces suspendues aux sarments
Me laissaient entrevoir déjà les premiers signes
Des vendanges d’amour dont je vous fais serment

Vigneron trublion, j’ai tant rêvé de vous
Durant ces heures tranquilles, allongée sur le sol
Au milieu des lavandes parfumant mes genoux
Quand le soleil gavait le précieux tournesol

J’imaginais nos corps légèrement vêtus
Découvrir peu à peu tous les divins plaisirs
Et je voulais, de vous, les vices et les vertus
En buvant, au goulot, le flot des élixirs

Je m’endormais repue d’images érotiques
Et me réveillais saoule de m’être abandonnée
À vos caresses d’ange aux pouvoirs oniriques
Et le temps s’envolait en jupe retroussée

10 commentaires:

  1. Qu'il doit être doux d'être ce vigneron!
    EC

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  2. Ô comme j'aime vos genoux dans la lavande......

    et trouver l'axe entre vos reins, qui

    tout droit conduit à la nuit.....

    en passant par ces puits où le vin préparé

    nous enivre déjà......

    Ré-Unis encore le soir à cette tablée

    où les corps se reposent.....

    (vous avez bien fait de penser à l'entonnoir...)

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    1. Vous avez le sens de la répartie et du commentaire.
      Je vous en remercie.

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  3. Le soleil a ce pouvoir délicieux de s’infiltrer au plus profond de nous laissant nos pensées rejoindront nos désirs ...
    Vos mots sont très beaux

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    1. Merci pour le compliment Chilina

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    2. La Chaleur et le Corps, en Athanor.....

      Pour Réaliser, oui, l'Alchimie....

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  4. Je me suis souvenu
    D'un voyage en Bourgogne
    Où je vous ai vu nue
    Allongée sans vergogne

    Vous m'aviez laissé seul
    Ronger mes vieilles rimes
    Drapées dans un linceul
    Avec les pleurs en prime

    Vous en souvenez-vous ?
    Au sein des nuits blafardes
    J'étais sans rendez-vous
    Vous n'étiez plus bavarde

    Votre chair me manquait
    Comme la douce vigne
    Manquait à mon palais.
    De vous, je ne suis digne ...

    Votre aède amoureux du jus de vos raisins jusqu'à la lie
    Damy

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  5. Vous me manquiez Damy...et vos vers aussi...

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