Les oliviers pleuraient des larmes de soleil
Sous un pan de ciel bleu qui servait de mouchoir
Au nuage jaloux de n’être point pareil
À ce grand anneau d’or brûlant mon entonnoir
Ce nombril d’un monde où la glace et le feu
Se lovent dans mon ventre, autrefois si frileux
Me rendant infidèle à tous mes rêves pieux
Quand je repense à vous me dévorant des yeux
La cigale rieuse camouflée dans les pins
Se frottait les deux ailes sur une écorce chaude
En voyant, sur mon corps, le plaisir diluvien
S’écouler tel un voile aux reflets d’émeraude
Alors, tous mes regards se posaient sur les vignes
Où des grappes précoces suspendues aux sarments
Me laissaient entrevoir déjà les premiers signes
Des vendanges d’amour dont je vous fais serment
Vigneron trublion, j’ai tant rêvé de vous
Durant ces heures tranquilles, allongée sur le sol
Au milieu des lavandes parfumant mes genoux
Quand le soleil gavait le précieux tournesol
J’imaginais nos corps légèrement vêtus
Découvrir peu à peu tous les divins plaisirs
Et je voulais, de vous, les vices et les vertus
En buvant, au goulot, le flot des élixirs
Je m’endormais repue d’images érotiques
Et me réveillais saoule de m’être abandonnée
À vos caresses d’ange aux pouvoirs oniriques
Et le temps s’envolait en jupe retroussée
Vivement les vendanges!
RépondreSupprimerEt que le vin coule à flots:-)
SupprimerMerci à vous!
Qu'il doit être doux d'être ce vigneron!
RépondreSupprimerEC
Ô comme j'aime vos genoux dans la lavande......
RépondreSupprimeret trouver l'axe entre vos reins, qui
tout droit conduit à la nuit.....
en passant par ces puits où le vin préparé
nous enivre déjà......
Ré-Unis encore le soir à cette tablée
où les corps se reposent.....
(vous avez bien fait de penser à l'entonnoir...)
Vous avez le sens de la répartie et du commentaire.
SupprimerJe vous en remercie.
Le soleil a ce pouvoir délicieux de s’infiltrer au plus profond de nous laissant nos pensées rejoindront nos désirs ...
RépondreSupprimerVos mots sont très beaux
Merci pour le compliment Chilina
SupprimerLa Chaleur et le Corps, en Athanor.....
SupprimerPour Réaliser, oui, l'Alchimie....
Je me suis souvenu
RépondreSupprimerD'un voyage en Bourgogne
Où je vous ai vu nue
Allongée sans vergogne
Vous m'aviez laissé seul
Ronger mes vieilles rimes
Drapées dans un linceul
Avec les pleurs en prime
Vous en souvenez-vous ?
Au sein des nuits blafardes
J'étais sans rendez-vous
Vous n'étiez plus bavarde
Votre chair me manquait
Comme la douce vigne
Manquait à mon palais.
De vous, je ne suis digne ...
Votre aède amoureux du jus de vos raisins jusqu'à la lie
Damy
Vous me manquiez Damy...et vos vers aussi...
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