mercredi 4 février 2009

Deux




Aube nacrée
Douce lueur
Lune perlée
Babil du coeur

Corps étendu
A l’abandon
Un inconnu
Baise mon front

Torse velu
Regard sauvage
Je le vois nu
Dans mon sillage

Tiède sueur
Au bout des seins
Petit bonheur
Au creux des reins

Sur ma colline
Tombe l’hiver
Blanche cyprine
Glace la chair

Bouton de fleur
A peine éclos
Sous ta candeur
Retient les flots

Ma langue rose
Sur ton menton
Ferme ta prose
D’un mousqueton

Tu ne dis mot
Et je consens
L’orage en trop
Je le ressens

Dans mon palais
Glisse une épée
Brisure de lait
Première ondée

Col entrouvert
Sous ton bijou
Subit l’éther
De tes remous

Torrent de lys
Sous mon nombril
Fend le calice
En son pistil

Tu vas, tu viens
Dans cette impasse
Et puis soudain
Un ange passe

Tu me foudroies
Dans un éclair
L’hymen est roi
Sous ta poussière

Orgasme fou
Ultime étreinte
A pas de loup
Je bois l’absinthe

3 commentaires:

  1. J'ai bien aimé l'évocation et la montée du plaisir à te lire. Ma préférée est l'impasse, alors pourquoi y revient-on ?
    FMR

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  2. toujours cette belle sensualité lotus

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  3. J'ai dévoré Lotus (tes mots je veux dire)
    J'adore cette montée progressive vers l'orgasme... C'est magnifique.

    Pour les moments plus tristes, je voudrais t'offrir quelques mots à mon tour...

    Pouvoir ôter tes larmes

    Ah je voudrais t'offrir un étrange voyage
    Dans un songe à mi-mots, te rendre le plaisir
    D'écrire encor mon ange et de nous éblouir.
    Te voir enfin sourire et ne plus être sage.

    On partirait matin sur la route des fleurs
    Orchidées et lotus, lilas roses du tendre...
    Quelle est belle la sente, ôtée de tous tes pleurs.
    Mon cœur n'est pas magique : il suffit de te prendre

    Par la main, douce amie, en route vers demain
    Dans ce pays de fou, qui tue tous les chagrins.
    De pétales dorés je te couvre le corps
    Et suis très étonné que tu en veuilles encor.

    Je t'ai volé tes larmes je ne te les rends pas.
    À leur place, vois-tu, je dépose le rire
    Sur la route des fleurs je veux voir ton sourire
    Tes larmes oubliées au rythme de nos pas.

    Juste pour un moment un tout petit instant...
    Une respiration, un souffle doux, vivant.

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